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Toutes les enseignes de distribution engagées pour la cause de l’année 2013 – Sauf Leclerc

Bien que le phénomène soit d’actualité depuis de nombreuses années, le sujet est devenu plus social fin 2012 (Cf. Le gaspillage fléau de la société de consommation). La sensibilisation du public a atteint des sommets au lendemain du numéro à succès de Capital en février. La grande distribution a toujours été montrée du doigt dès lors qu’on venait à parler de gaspillage, particulièrement sur M6. Les enseignes ont pris quelques mois pour contre-attaquer et redorer leur image face à ce « fléau ».

Monoprix a pris les devants en éditant un nouveau guide ABC contre le gaspillage. Une mesure plutôt légère qui tend à reporter la tâche aux consommateurs.

Puis le 14 juin, Guillaume Garot et les intervenants principaux de la grande consommation ont signé le Pacte national contre le gaspillage alimentaire, dont l’objectif est de diviser par deux le gaspillage alimentaire d’ici à 2025. Pour atteindre cet objectif ambitieux (ou pas), onze mesures sont proposées. Si certaines sont anecdotiques voire risibles, d’autres s’avéreront sûrement efficaces :

    1. Un Logo
    2. Une journée nationale de lutte contre le gaspillage, le 16 octobre, un prix « anti-gaspi » des pratiques vertueuses et une labellisation de ces pratiques.

    3. Des formations dans les lycées agricoles et les écoles hôtelières.
    4. Des clauses relatives à la lutte contre le gaspillage dans les marchés publics de la restauration collective. Il s’agit de mieux gérer l’approvisionnement, les quantités, la taille des portions, la prévision du nombre de convives, etc.
    5. Une meilleure connaissance du cadre législatif et réglementaire sur la propriété et la responsabilité lors d’un don alimentaire.
    6. La lutte contre le gaspillage alimentaire dans les plans relatifs à la prévention des déchets.
    7. La mesure de la lutte contre le gaspillage alimentaire dans la responsabilité sociétale des entreprises (RSE).
    8. Le remplacement systématique de la mention DLUO (Date Limite d’Utilisation Optimale) par « À consommer de préférence avant…« 
    9. Une campagne de communication sur la lutte contre le gaspillage.
    10. Une nouvelle version de www.gaspillagealimentaire.fr. Il permettra d’expliquer des règles souvent mal connues concernant le don alimentaire, ou par exemple l’utilisation des restes alimentaires pour l’alimentation animale. Il proposera également un forum ouvert à tous, permettant d’échanger informations et bonnes pratiques.
    11. Expérimentation, sur un an, du don alimentaire par les citoyens via une plate-forme numérique, Eqosphère.

Tous les acteurs de la grande distribution ont signé : Cora, Auchan, Carrefour, Casino, Monoprix, le Groupement des Mousquetaires, Simply Market et Système U. Tous, sauf Leclerc. Leclerc a probablement mieux à faire que s’engager contre le gaspillage. Et bien oui, par exemple il y a l’image-prix, son adoré « qui est le moins cher ? », mais aussi son engagement pour l’écologie, ou encore la bataille pour la vente de médicaments en GMS… Cette recette semble pourtant bien marcher, à croire la part de marché du distributeur qui ne cesse de croitre, et qui a récemment occupé la place de leader dépassant le groupe Carrefour.

Les autres enseignes ne se contentent pas de signer ce pacte et engagent des démarches. Monoprix par exemple s’engage sur 5 points : les promotions, les magasins, les produits, les clients et les dons (pour en savoir plus).

Consultez le Pacte ICI.

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