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L’effet « alerte OMS » a déjà fait chuter les ventes de charcuterie

L’étude publiée lundi 26 octobre par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), l’agence cancer de l’OMS, classant la viande transformée et la viande rouge « cancérogènes pour l’homme », a déjà eu son petit effet. Les ventes de charcuterie se sont effondrées de 6,2% sur la semaine qui a suivi, celles de jambon de 4,2%, et celles de saucisses de 2,5%, a calculé Nielsen. La viande fraîche se maintient, elle, dans le positif.

Car le battage médiatique déclenché par l’étude de l’OMS a atteint des sommets, avec des centaines d’articles publiés, des émissions spéciales, jusqu’au magazine Le Point qui en a fait sa une le 5 novembre. La riposte des producteurs de viande ne s’est pas faite attendre : l’Institut nord-américain de la viande (NAMI) qui représente l’interprofession du secteur, a affirmé que les données avaient été « triturées » pour « obtenir un résultat bien précis » et le ministre australien de l’Agriculture, Barnaby Joyce a tout bonnement jugé l’étude « grotesque » et déclaré que « cesser de consommer tout ce qui est décrit comme cancérogène par l’OMS reviendrait à retourner dans sa grotte » [l’Australie est un des plus gros exportateurs de viande au monde]. Côté français, la FNSEA, premier syndicat agricole, s’est voulue plus modérée en reconnaissant même que « la consommation excessive de viande n’est certainement pas à promouvoir ». La crainte des éleveurs semble en tous cas se justifier au vu des résultats de Nielsen. Reste à savoir si l’effet sera durable ou passager, dans un contexte où la consommation globale de viande ne cesse de diminuer en France depuis des années.

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