Marketing PGC

Les distributeurs défendent leur bout de gras face au pure players du e-commerce

12 000 références sur seulement une centaine de mètres carrés d’exposition. Cette performance est celle de Sephora Flash, un concept inauguré en fin d’année par le distributeur de cosmétiques et récompensé à l’occasion des Favor’i 2015. Chaque année depuis 9 ans, la Fevad organise la remise des prix du e-commerce et récompense les sites marchands les plus remarquables. Sephora Flash l’a été sur l’innovation. Parmi les autres lauréats du concours annuel on trouve beaucoup d’acteurs du commerce traditionnel, plus que de pure players web-commerçants. Parmi ces derniers, des pointures comme Ebay, Amazon, Meetic ou encore Vente-privée. Mais leur avantage sur les commerçants physiques convertis au digital n’est pas vérifié sur l’ensemble des catégories, bien au contraire. La Fnac est par exemple récompensée pour son nouveau site. Dans la catégorie mode, c’est à nouveau un distributeur traditionnel, H&M, suivi de Kiabi pour la médaille d’argent, qui subtilisent les meilleures places du classement à un pure player web : Zalando. Enfin Ikea prend la tête en équipement de la maison. 

10 % des ventes de PGC en ligne

On peut aussi citer Leclerc dans la catégorie Cyber Commerce, qui devance un pure player du drive, Chronodrive et une autre enseigne du groupe de distribution nordiste : Auchan. L’indépendant obtient également le bronze dans la catégorie site ou application mobile, derrière Amazon et l’Apple store, deux mastodontes du e-commerce.

Lors de la remise des prix, Michel Edouard Leclerc, Président du groupement, a rappelé que son enseigne allait investir 1 milliard d’euros sur le multicanal jusqu’à la fin 2016 et précise que le digital sera la source de 2,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2015, soit 6% de son activité. L’indépendant envisage de porter cette part à 10% dans les 5 ans à venir.

Kantar Worldpanel a pour sa part estimé que le e-commerce présenterait 10 % des ventes des produits de grande consommation en 2025 seulement. A ce moment, le marché mondial devrait représenter 130 milliards d’euros.

Les marques de grande consommation ne sont pas en reste et s’essayent progressivement à l’e-commerce, avec des moyens plus limités certes

Maille a converti son site institutionnel en e-commerçant, dopant sa fréquentation de 20 000 à 75 000 visiteurs mensuels.

En 2008, Maille convertissait son site institutionnel en un e-commerce. Il reçoit aujourd’hui entre 30 000 et 75 000 visiteurs tous les mois alors qu’il plafonnait à 20 000 visiteurs avant la conversion au e-commerce. Fin 2011, Evian relevait le pari avec Evianchezvous : plusieurs marques d’eau du groupe Danone sont proposées à la vente en ligne et livrées à domicile pour les parisiens et habitants de la proche banlieue (9000 visiteurs mensuels environ). Plus récemment encore, en 2014, c’est Cassegrain qui s’est lancé dans l’aventure du e-commerce avec sa boutique dédiée (Cf. E-Commerce : le lapin Cassegrain se lance dans la course), pour une livraison par les transporteurs conventionnels et pour toute la France.

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