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SIGA : la « chasse » aux aliments ultra-transformés

Des nombreuses applications « nutritionnelles » se sont développées au cours des 3 dernières années, à l’instar de Yuka (qui compte 12,5 millions d’utilisateurs en France). Elles établissent des notes et aident le consommateur à faire son choix en s’appuyant sur des seuils nutritionnels (fibres, protéines, sel, sucre, matières grasses, etc) et la présence/absence d’additifs.

Cependant, pour compléter cette démarche « nutritionnelle », de récentes études ont démontré l’importance de réduire la part des aliments ultra-transformés dans notre alimentation.
Ainsi, début 2018, le Haut Conseil pour la Santé Publique recommande une diminution de 20% de la consommation d’aliments ultra-transformés (AUT) et, en 2019, cet objectif est inscrit au Plan National Nutrition Santé(PNNS).

Qu’est-ce qu’un aliment « ultra-transformé » ?

L’ultra-transformation d’un aliment va dépendre du degré de transformation des ingrédients qui le compose (les additifs, les graisses raffinées, les arômes, les extraits, les graisses hydrogénées, les sucres raffinés, etc) mais aussi de son propre degré de transformation (cuisson, extrusion, etc).

Conceptualisé en 2009 par Carlos Monteiro au Brésil, cela a donné naissance à l’indice NOVA, un système de notes de 1 à 4 permettant de comparer simplement le degré de transformation de produits et reconnu dans de nombreux pays (Brésil, Etats-Unis, Canada, France, Royaune-Uni, etc).

Et SIGA dans tout ça ?

Comme NOVA, la société SIGA, créée en mai 2017 à Paris, propose une méthodologie scientifique afin de déterminer le degré d’ultra-transformation d’un produit.
Cette méthodologie prend également en compte 400 critères comme les seuils nutritionnels, les procédés industriels, l’évaluation du niveau de risque des additifs, etc.

@SIGA 2019, « La classification SIGA illustrée »

La classification SIGA distingue alors 3 groupes selon le degré de transformation du « produit » totalisant 9 sous-groupes, allant de A0 (=non transformé) à C3 (= ultra-transformé).

@SIGA 2019, « La classification SIGA illustrée »

 

Un petit exemple de la classification sur des produits de « légumineuses »

@SIGA 2019, « La classification SIGA illustrée »

Contrairement à des nombreuses applications dont la fiabilité des données peut parfois être discuté, SIGA multiplie les contrôles : « notre analyse des aliments se fait en deux étapes : une première étape consiste en une analyse par l’algorithme que nous avons développé pour traiter les données officielles fournies par les industriels puis, une deuxième étape, essentielle, est la vérification systématique par un de nos scientifiques», précise Aris Christodoulou, fondateur de SIGA.

Pour aller plus loin, la société propose également aux industriels et distributeurs une aide à la reformulation des produits via des experts internes.

Un « score » complémentaire au Nutri-Score ?

Le score Siga et le Nutri-score sont deux indicateurs complémentaires.
Ainsi, il est possible qu’un produit affiche un Nutri-Score « positif » (A ou B) et soit un produit ultra-transformé (plats cuisinés, etc). Il est « nutritionnellement » équilibré mais, pour obtenir ce score, il intègre dans sa composition des marqueurs d’ultra-transformation (arômes, fibres, édulcorants, etc)
A l’inverse, un produit avec un Nutri-Score « négatif » (D ou E) peut être peu ou simplement transformé (fromages, chocolat, etc)

@SIGA 2019, « La classification SIGA illustrée »

Ce sont donc 2 données complémentaires qui permettent au consommateur d’avoir une clé de lecture « globale » sur l’aspect nutritionnel du produit.
Les applications comme Scan Up , EugèneI-diététique ou encore Siga elle-même l’ont bien compris et intègrent ces2 dimensions.

 

*PS : Et pour ceux qui se demanderaient quoi regarder en premier (Nutri-score vs SIGA), il est recommandé de privilégier d’abord le degré de transformation qui évalue vraiment la « qualité » d’un produit. Le Nutri-score est un indicateur complémentaire mais l’équilibre nutritionnel repose davantage sur une alimentation variée au quotidien

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