Divorce à l’italienne entre Conad et Leclerc

Banniere-Leclerc-Conad

Avis de divorce entre E.Leclerc et Conad. L’enseigne transalpine a décidé de rompre son alliance et de ne plus utiliser l’enseigne Leclerc sur ses hypers d’ici à la fin de l’année 2014, décision qui n’est pas sans conséquences pour le distributeur français.

Alliées depuis plus de 10 ans, les deux enseignes coopératives avaient tout pour continuer de filer le parfait amour. C’était sans compter sur la volonté de Conad d’abandonner la centrale de référencement européenne Coopernic, écartant E.Leclerc pour former une nouvelle alliance à 4 avec Rewe (Allemagne, dont Carrefour vient de racheter la chaîne italienne de supermarchés Billa), Colruyt (Belgique) et Coop Suisse, pour bâtir une nouvelle structure baptisée Core.

Finiper, une nouvelle alliance 100 % italienne

En s’alliant également avec Finiper, spécialiste des hypermarchés qui détient environ 2,8 % de parts de marché dans la péninsule (et dont Carrefour était actionnaire pendant longtemps), Conad aimerait « repartir sur une alliance italienne forte et une stratégie de marque plus coordonnée ».
Conad et Finiper, commente Francesco Pugliese, PDG de Conad, « ont les ressources et les capacités adéquates pour pouvoir saisir les opportunités offertes par la crise, en proposant une offre plus proche des besoins des consommateurs ».

E.Leclerc, le mauvais élève ?

Les sources officielles parlent de « divergences profondes par rapport à l’organisation future de l’alliance et par rapport à son orientation stratégique ».

L’accusation portée à E.Leclerc serait d’avoir agit en dehors de la centrale d’achat, mettant en avant ses intérêts personnels, en contradiction avec l’alliance dite « coopérative », s’enfonçant dans des conflits d’intérêts avec les fournisseurs. En se concentrant sur l’objectif de voler du terrain à Carrefour sur la distribution française, E.Leclerc aurait, selon le communiqué de l’agence nationale presse italienne (Milan, 25/09/2014), délaissé son alliance avec les partenaires européens, une sorte de double jeu qui aurait poussé les acteurs de Coopernic à démanteler la structure en excluant E.Leclerc, après 6 ans d’activité et un chiffre d’affaires de 88 milliards d’euros dans 15 pays (approvisionnement de près de 15 000 magasins).

« Il y aura un Coopernic II »

Michel-Edouard Leclerc, le PDG de E.Leclerc a déclaré suite à la rupture de l’alliance qu’« Il y aura un Coopernic II ». Après l’annonce du rapprochement entre Auchan et Système U, c’est un challenge de plus pour le distributeur qui va devoir vite remonter la pente.




Il n'y a aucun commentaire

Ajoutez le vôtre

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.