Black Friday : quitte ou double pour les enseignes

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Prévu le 26 Novembre prochain, le Black Friday aura cette année une saveur particulière. Entre crise sanitaire et pénuries de produits, les enseignes auront fort à faire pour transformer cette fête commerciale en succès.

Une fête commerciale récente mais cruciale

Importé des États-Unis, le Black Friday est normalement associé à Thanksgiving, qui n’est clairement pas dans les habitudes des français. Pourtant, cet évènement commercial a séduit au fil des années de plus en plus d’enseignes et devient désormais incontournable. Un mois avant Noël, c’est l’occasion pour les distributeurs et les marques de prendre un coup d’avance dans les achats de Noël. Le cabinet Deloitte estime que 30% du CA du retail est réalisé sur la période entre le Black Friday & Noël.

Cette année, la progression des ventes online est estimée entre +11% et +15%, ce qui devrait ravir certains distributeurs qui ont du mal à remonter la pente après une année 2020 compliquée.

Tous les détails sur le Black Friday sont à retrouver sur le site Paper Geek.

La peur de la pénurie

En 2021, la crise sanitaire aura fortement impacté l’approvisionnement des plus grandes marques. Reprise difficile de l’activité en Asie, hausses vertigineuse des coûts de transports, des matières premières et de l’énergie, plusieurs secteurs sont donc fortement impactés, au point de mettre en péril cette période faste du commerce.

Du côté des enseignes alimentaires, le discours est variable selon les enseignes. Personne ne souhaite agiter la peur des pénuries qui avait provoqué un élan de panique général lors du premier confinement malgré des stocks sains à l’époque. Toutefois, certains patrons de la distributions se montrent inquiets face à la hausse des matières premières agricoles et certaines mauvaises récoltes. C’est par exemple le cas de Dominique Schelcher, président de Système U, qui alertait à la rentrée sur les risques de pénuries pour les produits à base de blé ou le café. Si certaines hausses de prix ont déjà été répercutées en magasin (comme par exemple pour les pâtes), les rayons alimentaires restent pour l’instant bien remplis.

Toutefois, le secteur du jouet reste en très fort tension. Entre la pénurie de pièces électroniques et les retards de transport, la période entre le Black Friday et Noël est capitale pour les entreprises du secteur. Dominique Schelcher alertait sur le manque « de pièces électroniques pour fabriquer des jouets« . De son côté, Michel-Édouard Leclerc, se voulait rassurant au mois d’octobre sur la chaîne LCI : « Il y a toujours eu (des pénuries) sur des marques mais il y a tellement de marques. On aura les jouets en rayon d’ici un mois.« 

Même discours du côté des enseignes spécialistes du jouet. Interrogé récemment sur RTL, Franck Mathais, porte-parole de Jouéclub, indiquait avoir anticipé ces pénuries et posséder même « 20% de stocks de magasin en plus ». Cette crise aura un impact sur une partie de l’offre (20% environ) qui verra tout de même ses prix augmenter.

Certains distributeurs pourraient même profiter de cette peur de la pénurie pour tenter de booster leurs ventes au mois de novembre car certains consommateurs seront tentés d’anticiper encore plus leurs achats. Les prochaines semaines seront cruciales pour les enseignes et on pourra faire prochainement le bilan des gagnants de la période du Black Friday et de Noël.




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