La pratique du « plein de courses » décline

Full shopping grocery cart in supermarket.

Il y a quelques années, la sortie à l’hyper était encore considérée comme un loisir familial et l’occasion de remplir à ras bord son chariot pour le mois.

Mais aujourd’hui, cette pratique a du plomb dans l’aile, si l’on en croit une récente étude de Nielsen. En deux ans, la part des ménages procédant à une « mission plein » au moins une fois par an a décliné de 2,5 points, soit 40 000 clients en moins. Ce n’est pas tout : le nombre d’occasions de remplir cette mission est passé de 12 à 11 fois par an. Même le Drive, en plein boom et particulièrement adapté pour les courses en gros, n’a pas inversé la tendance. A l’inverse, la fréquence des « petites courses » de ravitaillement a bondi de 42%. « Un moyen de contrôler son budget et de limiter le gaspillage », explique Aurélie Bazin, auteur de cette étude. Une autre explication est à chercher du côté de l’élargissement de l’offre, avec des magasins de proximité qui ont essaimé un peu partout et se sont bien modernisés.

Plein-Nielsen

 

Une mauvaise nouvelle pour les hypers, pour qui ce type de grosse dépense est particulièrement intéressant. Chez Auchan et Carrefour, elle représente ainsi 27% du chiffre d’affaires total. Une famille réalisant un « plein » remplit ainsi son caddie de 53 articles et dépense 112 euros en moyenne à chaque passage, soit un total de 1275 euros à la fin de l’année. Avec en tête de liste les aliments qui se conservent longtemps et dont le prix est souvent plus bas en hyper qu’en magasin du proximité : pâte à tartiner, pâtes, compotes, petits pots pour bébé…

Les grandes surfaces pourront toujours se consoler d’une fréquentation globale en hausse, grâce à des plus petits paniers. Comme si même les hypers ne pouvaient plus compter sur une clientèle fidèle et habituée.




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