Que Choisir dénonce la grande triche des emballages

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 « Avec les emballages, trop d’industriels jouent les illusionnistes », dénonce le magazine Que Choisir dans son numéro de juin. Le dossier dénonce en particulier trois techniques couramment utilisées pour « tromper le consommateur ».

Il y a d’abord l’emballage surdimensionné. « Près de la moitié des consommateurs estime que la taille de l’emballage est un indicateur fiable de la quantité qu’il contient », explique le magazine. Grosse erreur, comme le montre l’exemple de ces crèmes Nivea, à première vue de la même taille mais dont l’une contient quatre fois plus de produit, ou encore des paquets de céréales au chocolat.

Deuxième stratégie : le « downsizing », qui consiste à subrepticement diminuer le poids d’un produit pour faire gonfler le prix au kilo. A l’instar des Danette, qui sont vendues par quatre en pot de 125 g mais en pot de seulement 115 g lorsqu’elles sont par 16. Ou des « miniformats », qui font payer très cher la miniaturisation.

Enfin, le tour de passe-passe qui consiste à proposer des formats atypiques. Depuis une directive européenne de 2007, rien n’oblige plus les industriels à vendre les pâtes en paquet de 500 g ou les plaquettes de beurre en 250 g. « Aujourd’hui, c’est le bazar », s’énerve Que Choisir. Les boîtes de Kleenex existent par exemple en modèles différents, qui contiennent entre 72 et 88 mouchoirs pour une même taille d’emballage. Et que dire du Smoothie Innocent de 75 cl ou du nouveau Tropicana Fraîcheur de 85 cl ?

Si l’on peut comprendre que d’augmenter la taille de l’emballage permet de gagner en visibilité, on a plus de mal à justifier que les biscuits Prince de Lu coûtent 50% plus cher en version « Pocket ».




Il y a 3 commentaires

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  1. Surpris

    C’est la raison pour laquelle le prix au L ou le prix au kilo est systématiquement affiché depuis des années et permet de comparer ce qui est comparable : le prix d’un Danette par 16 ou par 4, par exemple ou le Prince Pocket par rapport au Prince normal.

    Ce qui est sûr, c’est que les obligations légales ne sont pas parfaite :
    – pas d’obligation d’afficher le prix au mouchoir
    – ni même celle d’afficher le prix au lavage sur la lessive (le prix au L n’a aucun sans quand on voit des lessives de 3L pour 40 lavages cohabiter avec des lessives de moins d’1 L pour 25 lavages)

    Ce que Que Choisir choisit aussi d’ignorer, c’est la différence entre le tarif d’un fournisseur et le prix public. Si un Prince Pocket est 50% plus cher qu’un Prince classique en rayon, ça ne veut pas forcément dire que le tarif est 50% plus élevé. La marge des distributeurs est peut-être aussi meilleure sur un produit qui se vend probablement un peu moins.

  2. pouech

    J’ai pesé mes paquets de pâtes bio Markal de 500 gr et aucun n’a atteint le poids indiqué: j’ai eu 483, 478, 477, 476,473, 477, 458 gr. Il y a donc mensonge entre le poids que l’on devrait avoir et la réalité. A qui faire remonter l’info? Comment agir pour que le poids corresponde à ce qui est marqué sur le paquet?

  3. Gobert

    Tous les jours on peut relever les tricheries sur l’emballage à se demander si il y a des contrôles
    Salade en sachet, paquets de céréales, certaines pizzas (photos agrandies pour tromper l’acheteur, yahourts etc etc etc … la triche est partout Et lorsqu’on fait remonter nos remarques au fabricant, on reçoit une simple lettre avec au mieux, un bon d’achat ! Bref de qui se moque t on ? Faire les courses est devenue une traque aux arnaques , et il faut être trés vigilant sur les publicités qui nous incitent à acheter tel ou tel produit
    Donc ravie de voir que l’on s’intéresse aux abus liés aux emballages


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